#0050 Colum McCANN


Ce roman parle de New York, d'amour, de mariages mixtes, de terrassiers qui creusent des tunnels, de batisseurs de gratte-ciel qui dansent sur les poutrelles à des dizaines de mètres au dessus de la ville. C'est peut-être le premier vrai roman consacré aux sans-abri, à ceux qui vivent au dessous et à l'écart de la cité prospère. On sent que McCann a fréquenté ces lieux.
McCANN Colum, Les saisons de la nuit (The side of brightness), 1998, Belfond 10-18 / 1998, Trad. Marie Claude Peugeot

Notes: "Régime de silence et de coups de pelle que seul rompt très occasionnellement le gospel de Walker: Seigneur, j'ai pas vu un coucher de soleil / Depuis que j'suis descendu là / Non, j'ai rien vu qui ressemble à un coucher de soleil / depuis que j'suis descendu là" (p.19) "il écoute à la radio la musique qui se présente, se donnant rarement la peine de tourner le bouton à moins qu'il ne soit sûr d'entendre du jazz" (p.67) "Une musique de jazz éclate autour de lui et il se met à danser tout seul comme un fou dans son logement" (p.68) "Eleanor aime bien arriver un peu en retard pour se laisser porter par le grand flot de gospels qui l'accueille quand elle ouvre la porte" (p.115) "L'aiguille du phono broute sur un vieux disque de jazz: Louis Armstrong. Ah! ce tempo. Ce rythme fabuleux! Ces retombées syncopées" (p.148) "Il a horreur d'entendre le grand Daniel Louis Armstrong arrêté dans son élan" (p.150) "Maxine a chanté une chanson de Mary Lou Williams. Un soir on est allé au Métropole et on a entendu Henry Red Allen souffler dans sa trompette en costume et en cravate. Pom, pom ! Il est vraiment rigolo" (p162) "Ici les stations de radio sont pas terribles -on entend à peu près que Nat King Cole. Mais j'écoute le vieux Rex" (p.164) "Une chanteuse de jazz lui lance un regard provocant du haut de son estrade et passe sa langue rose sur ses lèvres d'un air lubrique" (p.195) "La voix de Louis Armstrong jaillit du tourne-disques et berce tendrement son supplice" (p.197) "Et il s'est mis à chanter ce blues qui va pas du tout avec le violon: Seigneur, j'suis tellement au fond du trou, quand je lève les yeux, il me semble que j'vois que le fond" (p.282).
Aussi cités: Bill Broonzy, Jimi Hendrix, James Brown.

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