#0063 Robert SKINNER


Robert Skinner vit à La Nouvelle-Orléans. Il est l'auteur de dix livres dont deux études consacrées à l’œuvre de Chester Himes.
SKINNER Robert, Le problème aux yeux de chat (Cat eyed trouble), 1998, Gallimard Série Noire N°2635 / 2001, Trad. Emmanuel Jouanne
1938, La Nouvelle-Orléans. Ancien flic piégé dans une sale histoire, Israël Daggett sort du pénitencier où il a passé cinq ans à ruminer sa haine. Ça se digère mal la haine. Surtout quand la belle qui vous attend est retrouvée morte dans un canal le jour de votre sortie. Aidé par Wesley Farrell, roi des nuits de La Nouvelle-Orléans et nègre blanc aussi à l'aise dans la communauté noire que dans le haut du pavé blanc, Daggett va labourer les bas fonds d'une ville déjà passablement secouée par l'ambition d'une femme. Une belle plante étrange et vénéneuse aux yeux de chat inoubliables. Toujours plus de cadavres que de citations jazz !
Notes: "en chantant New Orleans woman d'une voix tonitruante et vaseuse" (p.11) "Dinah Shore était l'une des invitées du Breakfast Club ou elle chantait une niaiserie qui parlait d'amour […] Derrière lui, Dinah chantait gaiement quelque chose qui parlait d'argent tombé du ciel" (p.28) "en train de chanter Begin the beguine. Le schhhh doux des balais sur les caisses claires emplissait l'air comme une brise tropicale, et les clarinettes bouchées grésillaient comme des grillons (sic !)" (p.43) "en ajoutant des accents jazzy comme Margaret Whiting quand elle accompagnait Bob Eberly au chant […] Dans Rampart Street, Louis Bras et son trio suaient à grosses gouttes en soufflant du Dixieland […] était un club pour authentiques aficionados du jazz, et les visages de la foule qui ondulait et claquait des doigts" (p.49) "sous sa moustache à la Duke Ellington" (p.66) "il entendit les éclats de clarinettes énervées et les gémissements de saxophones racoleurs" (p.68) "La musique du tromboniste qui s'amusait avec le thème musical de Little brown jug" (p.99) "attaquer Nobody knows the way […] était la reine incontestée des chanteuses à voix noires de la Nouvelle Orleans" (p.151) "se mit à chanter Blue moon […] Sa version était jazzy et pleine d'improvisations, et l'orchestre la jouait sur un tempo de fox-trot […] acheva Blue moon et attaqua Deep purple sans marquer un seul temps" (p.154-155) "Lady Day qui chantait Can't help lovin' that man of mine sur le juke box" (p.170) "jouait sa version de It don't mean a thing" (p.189) "Le sextuor avait attaqué Take the A train" (p.191) "écoutait Louis Armstrong et son Hot Seven Combo sur un petit poste de radio" (p.193) "la version des Dorsey Brothers de Tangerine" (p.229) "sifflotait Chatanooga choo choo" (p.233) "Cab Calloway jouait Minnie the moocher" (p.311) "devant le Club Moulin Rouge, à écouter un solo de batterie qui s'échappait par la porte ouverte […] un contrebassiste se mit à pincer les cordes de son instrument, bientôt rejoint par un trompettiste et un clarinettiste" (p.342).

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