#0029 - Spike MILLIGAN


Spike Milligan est né en Inde en 1918. Il devient musicien dans un orchestre de jazz, puis se fait connaître après la guerre comme auteur et acteur comique. En septembre 1939 enrôlé sous les drapeaux, il prend beaucoup plus à coeur la réussite du groupe de jazz qu'il a formé que la formation dispensée (de façon un peu courtelinesque) par les autorités militaires. Milligan multiplie depuis quarante ans les best-sellers. Auteur d'une cinquantaine de livres, il n'a jamais été traduit en France avant ce livre.
MILLIGAN Spike, Mon rôle dans la chute d'Adolphe Hitler (Adolph Hitler, my part in his downfall), sd, Anatolia / Le Rocher 1998, Trad. Béatrice Vierne
Notes: "Depuis trois ans, je jouais de la trompette dans l'orchestre des Ritz Revels […] C'est le dernier cri en Amérique. Cab Calloway a le même veston. -Ça doit être un rude con, déclara notre batteur" (p.24-25) "J'avais emmené ma trompette à la guerre […] Inutile de dire que j'entrai au plus vite en contact avec les mordus du jazz […] Harry jouait du piano […] Il ne savait pas lire la musique, mais il avait deux tonalités de prédilection, le fa dièse et le do dièse ! Les deux tonalités qui frappent de terreur tout musicien de jazz […] Il jouait de la guitare […] On demande un batteur […] Candidats de couleur, s'abstenir, exception faite pour ceux qui porteraient des noms tels que Duke Ellington […] Bon, et maintenant où trouver une batterie de jazz ? […] Qui se prenait volontiers pour un Bing Crosby en uniforme, se chargeait souvent des parties chantées […] Il nous déclara qu'a son avis Charlie Kunz était le plus grand pianiste de jazz du monde. Une espèce de Duke Ellington blanc" (p.47-52) "Club du rythme de la BBC organisait des auditions pour dénicher les meilleurs musiciens de jazz inconnus -les gagnants devaient enregistrer un disque […] En bref, que l'on sache que je fus élu meilleur trompettiste, et qu'en compagnie du meilleur alto, du meilleur trombone et du meilleur ténor, j'enregistrai un disque. Le pianiste engagé par la BBC n'était autre que George Shearing, alors presque inconnu, et pendant une heure, en compagnie de Harry parry, nous gravâmes six faces […] J'avais le sentiment d'être désormais un musicien de jazz confirmé, et avant de me laisser partir George Shearing me lança: -J'espère qu'on se reverra et qu'on rejouera ensemble" (p.62-63) "Ma semaine de service gravitait autour d'un phonographe […] et des disques de jazz que je rapportais de mes permissions. Une tasse de thé, une cigarette et un disque de Bunny Berrigan en train de jouer Allons-y, c'était le pied" (p.87) "Je fais une imitation de Paul Robeson. Vous arrivez a point nommé pour mon bis. Et je me mis à chanter: Ole man ribber, dat ole" (p.94) "La maison avait été détruite par une bombe, et parmi les victimes figurait ma collection de disques -tous sauf un que je posséde encore: Jimmy Luncefords Bugs Parade" (p.117) "Du jazz ? dit-elle. C'est pas ce machin qui fait tant de bruit ?" (p.120) "On pouvait y admirer l'orchestre de Glenn Miller dans Sun valley serenade, c'est-à-dire un véritable festin de jazz pour grand orchestre, avec en prime au moins dix excellentes chansons" (p.123) "Nous jouâmes pendant une heure […] et les inévitables blues" (p.146) "C'était merveilleux de farfouiller dans la cale parmi les chenillettes et les obusiers, et de tomber sur une batterie de jazz […] quoi de plus merveilleux que de faire du jazz. Car, enfin, le jazz n'a jamais déclenché une guerre, ça c'est sûr" (p.161).

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