#0030 - Pierre MOINOT


Dans les années cinquante, un membre d'un groupe d'amis amateurs de peinture est assassiné dans une des salles de l'Hôtel Drouot. Il venait d'y acheter à bas prix un tableau qu'il considérait comme un Vermeer disparu, Le cavalier à l'aiguière. Un autre meurtre suivra. La passion est le véritable sujet d'Attention à la peinture. Passion de la peinture, du rugby, du Béarn, du jazz, de la bonne chère et du bon vin.
MOINOT Pierre, Attention à la peinture, 1997, Gallimard Noire
Notes: "Nous allons faire les bourgeois et dîner chez Lipp, après vous choisissez, le hot au club Saint Germain ou le New Orleans au Vieux Colombier […] au Club Saint Germain, de grands musiciens américains qui passaient sur les scènes de la rive droite venaient souvent, après leur spectacle, faire un bœuf, comme on disait, avec le violon magique de Grapelli, Martial Solal ou Arvanitas au piano, Michelot à la contrebasse, bien d'autres dont Django Reinhardt que la maladie éprouvait déjà, au Vieux Colombier, on dansait plus cool avec les clarinettes de Sidney Bechet et de Claude Luter qui avait quitté le Lorientais, la trompette de Boris Vian, Don Byas l'ancien saxo de Duke Ellington, Moustache à la batterie, Django qui se partageait. Je vous propose de faire comme Django, d'abord le be-bop rue Saint Benoit, ensuite nous danserons au Vieux Colombier des blues de Glenn Miller ou Nuages, nous danserons sur Nuages" (p.70-72) "Mon petit fils […] Il a manifesté quelque étonnement presque admiratif à l'idée que j'allais au Vieux Colombier entendre la clarinette de Sidney Bechet, ou à la Rose Rouge où Gréco chantait Les feuilles mortes. Ce qui le passionne en revanche, c'est l'idée que sa géniale grand mère faisait le soleil dans une des figures du be-bop" (p.163).

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