#0006 - Stanley PEAN
Gabriel est musicien. Tous les soirs, les sons envoûtants de sa trompette perçent l'atmosphère des boites de jazz de Montréal. Mais, depuis qu'il est revenu au Canada, il est la proie de visions étranges. Des obsessions effrayantes, des mots murmurés dans une langue inconnue. Au même moment, ailleurs dans la ville, Bébé Doc, le monstre en exil, use de magie noire pour torturer des innocents. Jazz, tonton macoutes, amour maudit, rites vaudou et corps à corps: un premier roman pour adultes. Pean, né à Haïti en 1956. Vit au Canada. Auteur de romans et nouvelles pour la jeunesse. Un des personnages feminin s'appelle Laura, c'est jazzy, un autre Naima, Naima Grospoint, dommage !
PEAN Stanley : Zombi Blues, 1996, La Courte Échelle Montréal / ReEd. J'ai Lu
Notes: "Les pulsations de son cœur font songer à un solo de batterie de Tony Williams […] Les notes qui coulent du pavillon ont cette sonorité voilée, d'une tristesse pudique, que l'on associe à Miles Davis […] Les ondes grésillent jusqu'à ce qu'il s'arrête sur What's new ? interprété par Helen Merrill" (p.33-35) "La pochette le montre, tête inclinée, trompette embouchée pointée vers le sol […] Titres émaillés de références Africaines: Afro blues, Queen of Sheba, Liberian girl, Nefertiti, Song of Salomon, Theme from roots, African waltz, Appointment in Ghana, Zombi blues" (p.37) "You don't know what love is, until you've learned the meaning of the blues, entonne-t-il sans se retourner" (p.57) "Sous le regard indulgent de Louis Armstrong, dont le portrait orne le mur du fond […] Seule l'imitation servile de Charlie Parker par Picard chicote le leader […] Il entend la voix aigre douce de Nat King Cole entonner ce vieux succès: Laura is the face in the misty light - Footsteps that you hear down the hall - Laughter that floats on a summer night - That you can never quite recall - And you see Laura on the train that is passing through - Those eyes how familiar they seem - She gave your very first kiss to you - That was Laura, but she's only a dream" (p.59-60) "Au salon tourne un des derniers microsillons de Chet Baker, Let's get lost […] There's a girl here and she's almost you, susurre ce vieux Chet (paroles et musique Elvis Costello)" (p.85-86) "Montreal se pomponne […] des affiches aux couleurs éclatantes claironnent le Festival de Jazz […] la Place de Arts adoptera des airs de New Orleans. Et peu importe si on y célébre davantage le retour de la belle saison que l'hommage rendu à la mémoire du King Armstrong, du Duke, du Count, du Prez et autres membres de la cour impériale. […] Le Sensation Bar […] Sa Martin Committee en main […] Drummond donne un coup de cymbale et on attaque l'intro bluesy de Nefertiti […] répétant à l'unisson avec Picard le thème quasi hypnotique signé Wayne Shorter" (p.91-100) "Il consent toutefois à discuter de ses modèles: Miles, Brownie, Lee Morgan, et même, dans une moindre mesure, Lester Bowie […] s'éponge le front, geste qui évoque Armstrong […] Peut être devrait-il s'esclaffer à la manière du vieux Satchmo, qui, d'un éclat de rire, balayait sous le tapis les tracasseries du quotidien (sic !)" (p.137-139) "Liens de tous temps essentiels entre trompettiste et batteur, de Louis Armstrong et Baby Dodds à Brownie et Max Roach" (p.148) "Un bluesman chevrote sa chanson en s'accompagnant à la guitare sèche: I got them voodoo blues - Them evil hoodoo blues - Petro Loa won't leave me alone - Ev'ry night I hear the zombies moan - Lord, I got them mean ol' voodoo blues. (Paroles et musique: Edison "Toots" Sweet)" (p.166) "A la faveur d'une montée de la trompette de Miles, il la pénétre d'un violent coup de rein (sic !)" (p.198) "Sensation Bar […] Au son de la voix blessée de Billie Holiday […] un couple de fanatiques débattent de la période la plus valable de l'œuvre de Lady Day" (p.206) "Happiness is a warm gun, le refrain de la chanson de Lennon."(p.241).
1 commentaire:
À la fois surpris et flatté de me retrouver ici, je me permets toutefois de rectifier une erreur à la vie dure promulguée par mes éditeurs français de chez J'ai Lu: «Zombi Blues», d'ailleurs réédité récemment en format de poche par l'éditeur montréalais original, était mon deuxième et non mon premier roman. (Avant lui, j'avais signé le thriller «Le Tumulte de mon sang».)
Par ailleurs, je me demandais quel problème (syntaxique, grammatical, sémantique, stylistique) vous a fait ajouter un (sic!) à la phrase: «il la pénètre d'un violent coup de rein»...
Stanley Péan
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